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« Les personnes seules ont besoin de structure »

Édition n° 0.5
Mai. 2019
Interviews zum Thema "gesund altern"

Interview avec Annelies Klingebiel. Durant toute l’année 2019, La division Prévention des maladies non transmissibles met en lumière des sujets autour du thème « vieillir en bonne santé ». spectra online donne la parole à plusieurs personnes qui nous font partager une tranche de vie et leurs impressions sur le sujet.

À vos yeux, quels sont les éléments importants dans la vie ?

A. Klingebiel : la satisfaction, la joie et la sincérité.

Et comment cultivez-vous cela 

J’aime bien avoir de la compagnie. Voilà pourquoi je travaille encore. Depuis treize ans, je suis bénévole comme marraine de gare à Berne. Nous portons l’uniforme des CFF et aidons les voyageurs. Nous leur distribuons par exemple des plans de la ville, les aidons à trouver leur correspondance ou signalons les incidents au service de sécurité. Nous travaillons toujours par deux, pour des raisons de sécurité. Je change de partenaire, selon les interventions. J’apprécie énormément les échanges et les discussions avec mes collègues. La plupart d’entre eux sont aussi à la retraite.

À quel rythme travaillez-vous ?

Trois heures sept fois par mois, et on se retrouve tous une fois par mois pour passer un moment ensemble. En plus, nous pouvons participer à des formations ; la semaine dernière encore, j’ai suivi une formation sur la sécurité à Winterthour.

Vous vous donnez quel âge ?

Je n’en sais rien. Je me sens bien, je fais souvent de l’exercice. Une fois par semaine, je marche avec un groupe, et chaque semaine je fais de la gymnastique. Et je vais souvent me promener.

Un programme chargé...

Oui, c’est important pour moi. Je m’occupe aussi de patients atteints de sclérose en plaques, j’en ai suivi certains pendant des années. Ils sont si reconnaissants, leur sourire est un véritable moteur.
J’ai également un abonnement général. Et je le recommande à tous parce que quand on en a un, on sort ! Une croûte au fromage à Zermatt, une petite virée entre amis...
Le soir aussi, je sors souvent : je vais régulièrement au club de lecture, j’assiste à l’émission MäntigApéro ou aux conférences Bund im Gespräch. Ces manifestations sont passionnantes, j’y apprends toujours de nouvelles choses.

Où puisez-vous votre énergie ?

Dans la beauté de la nature et les discussions enrichissantes. Mais aussi dans un bon livre.

Qu’est-ce qui devient plus difficile avec l’âge ?

Ce que je remarque surtout, c’est qu’on devient plus lent. J’ai besoin de plus de temps dans toutes mes activités. Avant, je pouvais encore courir pour attraper le bus ; bien évidemment, ce n’est plus possible aujourd’hui.
Et je fais plus attention à ce que je mange. La nourriture a un effet sur la manière dont je me sens. Le plus important, c’est que je mange à des heures régulières.
Et bien sûr, je ne peux plus partager mes expériences avec mon mari, qui est décédé ; je le regrette beaucoup. 

Comment gérez-vous le fait d’être seule ?

Les personnes seules ont besoin de structure. Le bénévolat, la gymnastique, toutes ces activités structurent ma vie. Je dois me lever et sortir.
Je trouve qu’il est très important pour les personnes âgées de sortir, surtout lorsqu’elles vivent seules. Elles ne doivent pas compter sur les autres et se plaindre de leur isolement. Il y a tellement d’activités proposées, par exemple par Pro Senectute ou par l’Église. Il faut encourager les personnes âgées à profiter de la vie. Je souhaite rester active aussi longtemps que possible. Je m’inspire d’une de mes connaissances très dynamique qui a 102 ans : elle vient de réaliser un tailleur au crochet.

Comment réagissez-vous face à une personne de votre entourage qui ne peut plus être aussi active ?

Lorsqu’une personne de mon entourage ne va pas bien, il est important pour moi de ne pas la laisser tomber. Je l’appelle pour prendre de ses nouvelles. Je veux qu’elle sache que je pense à elle. 

Contact

Simone Buchmann
Division Prévention des maladies non transmissibles

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