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L’activité physique chez les personnes âgées favorise une vie autonome

Édition n° 134
Juin. 2022
Activité physique

Les personnes qui conservent une activité physique suffisante une fois à la retraite sont moins nombreuses à souffrir de maladies non transmissibles comme des troubles cardiovasculaires ou du diabète. Les seniors qui profitent de toutes les occasions pour bouger ont un risque de chute réduit et sont en mesure de rester chez eux plus longtemps en toute autonomie. Un environnement avec des aménagements adaptés à l’âge des habitants favorise une telle évolution.

La tendance est fondamentalement positive: en moyenne, la population suisse non seulement vit plus longtemps, mais reste aussi en bonne santé jusqu’à un âge plus avancé. Toutefois, les inégalités entre personnes âgées sont plus importantes que dans toutes les autres phases de la vie: alors que beaucoup de retraités ont une meilleure santé que beaucoup de personnes plus jeunes, on constate aussi qu’un nombre croissant d’aînés souffrent de plusieurs maladies à la fois et nécessitent des soins.

Globalement, l’ampleur des prestations médicales et de soin augmente à mesure que la population vieillit. Les pertes physiques et cognitives liées aux processus biologiques de déclin font partie du processus de vieillissement. L’OFSP participe à une série de programmes et de mesures visant à aider les personnes âgées à préserver aussi longtemps que possible leur santé physique et psychique. La promotion de l’activité physique – et la prévention des chutes, qui y est associée – est essentielle dans ce cadre. Dans ce contexte, l’OFSP s’engage notamment au sein du réseau hepa.ch, qui a élaboré des recommandations explicites en matière d’activité physique, y compris à l’attention des seniors (dont la mobilité est parfois aussi réduite). Ces recommandations seront mises à jour lors de la rencontre d’hepa.ch qui aura lieu à l’automne.

Un entraînement adapté

Même si les données de l’enquête suisse sur la santé montrent que l’activité physique moyenne à par- tir de 65 ans a augmenté depuis le passage au nouveau millénaire, une personne sur cinq parmi les 65 à 74 ans a toujours une activité physique insuffisante. Comme Pro- motion Santé Suisse l’indique sur son site Internet, cela est même le cas de presque un individu sur deux (45 %) à partir de 75 ans. Au travers de ses programmes d’action cantonaux mis en œuvre dans le cadre de la stratégie de prévention des maladies non transmissibles, la fondation mise sur deux formes d’activité physique différentes, mais complémentaires : l’activité physique quotidienne et la participation à des programmes spécifiques d’activité physique. Des études prouvent que de tels entraînements ciblés permettent de ré- duire de jusqu’à 40 % la fréquence des chutes chez les aînés.

De nombreuses activités sont déployées dans ce domaine à l’échelle nationale. Citons notamment le projet pilote « Ça bouge dans les EMS ! », qui est mené dans le canton de Fribourg avec le sou- tien de Promotion Santé Suisse. En moyenne, les résidents de ces établissements passent 94 % de leur temps en position assise ou allongée. Dans le cadre de ce projet, des professionnels titulaires d’un diplôme universitaire spécialisé en sciences du mouvement et du sport proposent aux résidents d’EMS des programmes d’activité physique pendant deux ans. Ces programmes renforcent non seulement la force musculaire, mais aussi l’équilibre des participants. Les équipes soignantes sur place sont formées par la même occasion, afin d’être en mesure de poursuivre l’entraîne- ment à l’issue du projet pilote.

L’intérêt de tels investissements est de plus en plus patent: la promotion de la santé des personnes âgées est en effet très importante pour l’économie nationale et le deviendra de plus en plus. En moyenne, près de 90 000 chutes sont recensées chaque année et génèrent des frais qui atteignent environ 1,7 milliard de francs par an. Sachant que les personnes âgées en meilleure santé sont aussi moins dépendantes et entrent plus tard en EMS, la baisse des dépenses prévisionnelles pourrait même at- teindre 11 milliards de francs.

Dialogue et rencontre

En parallèle de ce projet et des nombreuses autres initiatives similaires visant à préserver aussi long- temps que possible les performances physiques individuelles, les structures favorisant l’activité physique jouent un rôle important. C’est pourquoi l’OFSP s’implique dans les projets-modèles pour un développement territorial durable. Le paramètre qui intéresse l’OFSP dans ces projets pilotes est l’agencement favorable à la santé des logements et des espaces de vie. Dans la vallée de Muggio et le val Onsernone, au cœur des Alpes tessinoises, des spécialistes revalorisent ainsi les places de village existantes en y installant des bancs, afin de faciliter le dialogue et les rencontres intergénérationnels. De plus, les escaliers et les chemins escarpés sont dotés de mains courantes pour permettre à la population âgée d’avoir accès à son environnement de vie. D’autres projets visent à créer des espaces verts attractifs facilement accessibles. Toutes ces actions ont un objectif commun: inciter les gens à plus bouger et à avoir davantage d’échanges sociaux.

Par cette approche, l’OFSP se concentre sur deux aspects centraux en matière d’activité physique chez les seniors : le soutien de l’activité physique quotidienne des personnes âgées et le développement, en conséquence, de structures propices à l’activité physique. L’interaction de ces deux aspects est la clé pour que la population puisse vieillir en bonne santé et en mouvement.

Liens

Contact

David Hess-Klein
Unité de direction Prévention et services de santé

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